À la fin du Miocène et au début du Pliocène, le Jura est poussé sur la Bresse, formant le faisceau de Lons-le-Saunier. Les cluses sont présentes dans l'ensemble du Jura plissé (Haute-Chaîne et faisceaux), soit isolées, soit en réseau de cluses alignées. À leur suite, des toponymistes y ont vu un francoprovençal juris, du bas latin juria qui signifiait « forêt de montagne »[réf. La formation de Zeglingen[33], équivalent du Muschelkalk moyen, se caractérise par des bancs d'anhydrite et de gypse alternant avec des bancs de marne et de dolomie contenant fréquemment de la magnésite. Enfin, l'érosion régressive par le recul des versants et la convergence continue des flux hydriques vers le drain entraînent un creusement accéléré à l'emplacement même de la faille. Lors de la formation du Jura, la compression exercée par les Alpes a obligé le socle à se soulever par endroits et à percer la couche sédimentaire, tel un gigantesque poinçon, au niveau du massif de la Serre. Le massif jurassien définit la bordure externe du système alpin[note 1]. Elles résulte d'étirement parallèle à la chaîne et de sa morphologie arquée[26]. Au contraire, les zones d’affleurement marneux (substrat imperméable argileux) se caractérisent par une restitution de l’eau au réseau hydrographique de surface (résurgences, fontaines, sources...) ou par la présence de zones de stagnation de l’eau (lacs, tourbières, marais...) qui ne peut s’infiltrer vers les aquifères calcaires. En remontant dans le Haut-Jura, la vallée de Joux compte plusieurs lacs naturels dont le plus grand du massif, le lac de Joux. Sa géologie complexe en fait un modèle de référence dans de nombreuses disciplines géologiques et son nom a été à l'origine de la dénomination de la période géologique du Jurassique. Elle consiste en une accumulation d'une grande variété de calcaires dolomitiques et dolomies et comportant de bas en haut : des calcaires pauvres en macrofossiles, des calcaires bioclastiques, des calcaires alternant avec des marnes et localement des dolomies riches en macrofossiles. Il s'agit de calcaires pélagiques qui furent autrefois appelés calcaires crayeux blancs ou calcaires crayeux à silex. Cette eau érode le sommet du calcaire et élargit les fissures, ce qui donne naissance à des micro-reliefs typique des reliefs karstiques : les lapiaz ou lapiès. L'ensemble des terrains attribués stratigraphiquement au socle du Jura sont hérités de l’orogenèse varisque qui s'est déroulée entre le Dévonien et le Permien. Elle est constituée de grès bigarrés (gris, vert et rouge) d'origine fluviatile à marine peu profonde comme le démontrent les stratifications entrecroisées (en). Le hiatus sédimentaire, apparu au Crétacé supérieur, se poursuit durant la majeure partie du Paléogène jusqu'aux grès sidérolithiques[61],[62],[63],[64],[65] de l'Éocène moyen à supérieur. Sous l'effet de la compression alpine, la couverture sédimentaire se soulève. Le pli le plus oriental, le Lägern, se trouve dans un axe ouest-est exact et se termine à Dielsdorf, dans le canton de Zurich, où les couches géologiques jurassiennes passent sous la molasse du plateau suisse. Il marque le toit de l'Hauterivien et s'étend à travers tout le Barrémien. L'autoroute A40 traverse également le massif du Jura entre Bourg-en-Bresse et Genève par le tunnel de Chamoise et une succession de viaducs, de Nantua à Lalleyriat, succession d'ouvrages d'art qui lui vaut le surnom d'autoroute des Titans[28]. Lors de la compression alpine, le bord externe du plateau a glissé sur le fossé bressan par l'intermédiaire d'une surface de décollement. 3DMAP CARTE EN RELIEF DU MASSIF DE LA VANOISE. Au cours du Crétacé, le Jura va peu à peu émerger. Le décalage n'est pas le même selon les endroits, il atteint cependant une longueur de près de 9 km au sud de Pontarlier. En raison de la progression vers le nord du front orogénique, la molasse prograde progressivement depuis le domaine helvétique vers le domaine du Jura qu'elle atteint à l'Aquitanien (Miocène) avec le dépôt de la molasse d'eau douce inférieure. L'évolution du Jura et du bassin d'avant-pays nord alpin est par conséquent intimement liée[4],[5]. Le relief du massif du Jura résulte du décollement au Miocène de la couverture sédimentaire du domaine paléogéographique du Jura sous forme de nappes de décollement, puis de leur imbrication pour former une ceinture de chevauchement. Le Jurassique moyen (Dogger) est présent sur les plateaux occidentaux de la chaîne : plateaux de la Haute-Saône, plateaux entre Doubs et Ognon, plateaux de Baume-les-Dames et de Vercel, plateaux d'Amancey et d'Ornans et plateau de Lons-le-Saunier. Par ailleurs, l'augmentation de l'effet de serre durant l'Aptien et l'Albien favorise des conditions humides et donc le retour à des apports détritiques dans le bassin. Les éboulis actifs actuellement se reconnaissent par l'absence de couverture végétale. Découvrir une carte du Jura. Elle comprend les faciès des marnes d'Hauterive et de la pierre jaune de Neuchâtel désormais décrits comme des membres stratigraphiques. Les carrières du Bugey ou de Mièges, par exemple, présentent de belles pierres de taille, celles de Champagnole du ciment, d'autres du sable. La régression de cette mer au Rupélien favorise l'installation des dépôts fluviatiles de la molasse vosgienne (ou alsacienne) au Chattien. En conclusion, Rollier réfute l'hypothèse de formation du Jura liée à une poussée provenant des Alpes qui serait plutôt liée à l'action des bassins tertiaires environnants[12]. Le faisceau d'Ambérieu est constitué d'un relief montagneux plissé, partiellement karstifié, qui est le prolongement méridional du massif du Jura. À la fin de l'Oligocène, alors que la Bresse continue de s'effondrer, celle-ci se remplit de dépôts détritiques hérités de l'érosion du plateau où la couche du Jurassique supérieur s'amincit. La mer se retire à la fin du Burdigalien et laisse la place à des dépôts côtiers à saumâtres (marnes rouges et gompholithes de la molasse marine supérieure) puis à un important système fluvio-lacustre (calcaire et marne lacustres) entre le Langhien supérieur et le Serravallien. Ces plis associés à des plans de chevauchement de vergence nord-ouest ou sud-est (rétro-chevauchement) présentent un rejet de plus d'un kilomètre. Plusieurs pistes d'empreintes de dinosaures ont été découvertes dans le Jurassique supérieur du Jura. Ce sont les roches fracturées et les calcaires marneux gélifs qui produisent le plus d'éboulis. Elle est maximale dans le Jura centrale et décroît latéralement soit par le plongement de la trace axiale des plis, soit par leur interruption par des plans de faille décrochante. La dernière modification de cette page a été faite le 9 janvier 2021 à 03:10. Enfin des empreintes de dinosaure sauropode (ichnogenre Parabrontopodus) ont été identifiées près d'Échenevex dans l’Ain[57]. L'accentuation en profondeur de certains plis seraient, selon Rollier, liée à un plissement plus prononcé du socle cristallin par rapport à celui de la couverture sédimentaire. L'absence d'accumulation d'oxyde d'aluminium ou bauxite démontre par ailleurs la récurrence de phases de remaniement alternant avec des périodes d'altération des carbonates[68], bloquant ainsi le processus de latérisation des sols. Associé à des capteurs semi-permanents installés dans le sud du Jura, il a mis en évidence que la vitesse de déplacement horizontale est inférieure à 1 mm/an ou 1 km/Ma[91]. En profondeur, l'eau donne naissance à un véritable réseau de galeries, de gouffres et de grottes ; on estime cependant que les réseaux reconnus ne constituent qu'une infime partie des cavités creusées dans la masse calcaire des plateaux[a 39]. Les faisceaux sont des zones de déformation étroites et allongées (jusqu'à 100 km de long pour une largeur maximale de 10 km) séparant les plateaux entre eux et constituant aussi la bordure occidentale du massif du Jura[4]. Une plateforme carbonatée s'installe correspondant au Muschelkalk. Dans ce paysage qui affecte principalement les plateaux, l'érosion est très forte. Les éboulis actifs sont rares dans le Jura et sont présents au pied de falaises actives et exposées au nord (Creux du Van, Mont d'Or, etc.) Sa limite géographique méridionale est considérée comme étant le saillant du Rhône, à la limite entre le Bugey et la Savoie. Par contre, les dépôts molassiques que l'on retrouve dans le Jura, et donc plus au nord, ne débutent qu'à l'Aquitanien (Miocène inférieur) avec le dépôt de la molasse d'eau douce inférieure voire au sommet du Chattien (Oligocène supérieur) vers Yverdon-les-Bains[73]. Son épaisseur est estimée entre 200 m en périphérie nord-ouest et 1 000 m d'épaisseur dans la partie centrale grâce à l'imbrication des unités[5]. Ce synclinal disparaît en profondeur sous la dent et met à nu les calcaires du Jurassique moyen. En période froide, on assiste à un fort alluvionnement ; à la fin de la période froide et en période tempérée, on assiste à un creusement de la vallée[a 19]. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Cette migration est due à la présence d'un plan de faille dans la forêt de Chaux qui sépare les deux cours et leur est parallèle. Il est remplacé vers le sud-est par le domaine delphino-helvétique qui correspond à un environnement marin ouvert avec une plus forte proportion d'intervalles pélagiques. Des épisodes de tempêtes associés à des plages de galets[2] sont enregistrés dans les zones peu profondes tandis que les faciès distaux et plus profonds présentent des niveaux de condensation (formation du Vuache). L'irrégularité des sols du plateau rend certains endroits fertiles tandis que d'autres sont laissés en friche pour la forêt ou utilisés en pâturages. Leur relief est contrasté en raison de l'érosion différentielle des unités à l'affleurement, de la présence de faille et du redressement des couches[a 5]. Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. l'actuel bassin molassique suisse) et entre le Massif central et celui des Vosges (i.e. Ils décrivent un environnement de plates-formes internes peu profondes. Le massif montagneux européen, voir la carte du Jura , s'étend en France et en Suisse, et se prolonge, par-delà le Rhin, jusqu'au sud-ouest de l'Allemagne (Jura souabe et Jura franconien). L'imbrication des différents massifs cristallins externes puis leur chevauchement sur le socle du domaine jurassien a entraîné le décollement des couvertures sédimentaires et leur déformation. Des marnes bitumineuses marquent le sommet de la formation. La formation du Vuache, autrefois appelée calcaire roux, définit le Valanginien. Les Rousses. Durant le Quaternaire (-1,8 Ma à aujourd'hui), le Jura fut recouvert à plusieurs reprises par des glaciers lors de périodes glaciaires. Les effets de la crise permo-triasique se font encore sentir, elles sont dépourvues de systèmes récifaux coralliens et des communautés d'organismes de type heterozoan prédominent. L'imperméabilité des terrains du Jurassique supérieur, à l'affleurement sur le plateau, entraîne la formation d'un réseau hydrique de surface. Il en résulte un système karstique complexe où l'alternance de bancs calcaires et marneux conditionne la présence ou l’absence d’eau en surface. Les passages par Bâle et le fossé rhénan au nord et par Bellegarde et la vallée du Rhône au sud sont privilégiés. Le Jura comporte de nombreux lacs d'origine naturelle, ainsi que des retenues utilisées pour la production hydroélectrique, à l'instar des retenues situées sur le cours de l'Ain. Le gisement de Saint-Aubin concernait trois bancs imprégnés qui furent exploités durant une dizaine d'années au XIXe siècle pour la fabrication de tuyaux en carton bitumé et de mastic d'asphalte. La spéléologie avec ses nombreux clubs est largement représentée. On distingue trois types de dépôts : les moraines, les alluvions fluvio-glaciaires et les alluvions glacio-lacustres. Actuellement, aucun élément valable ne permet d'étendre ces failles au socle[b 8]. Le Jura alsacien est une région naturelle située à l'extrémité septentrionale du massif du Jura, au Sud de l'Alsace, en bordure de la frontière avec la Suisse. Leur faible déformation résulterait d'une faible épaisseur de la couverture sédimentaire à la suite d'une longue phase d'érosion entre le Crétacé tardif et le Miocène[26]. Le massif s'est construit par le décollement puis le plissement des couvertures sédimentaires du domaine paléogéographique du Jura. Par actualisme, on considère que le massif du Jura est un équivalent géologique des plateformes carbonatées des Bahamas ou de la Barbade. Le périmètre a été fixé par décret (décret 2004-69 du 16 janvier 2004 relatif à la délimitation des massifs[4]). Elle se manifeste par le développement d'un important système karstique affectant préférentiellement toute la série crétacé voire aussi localement le Jurassique supérieur. Le Jura, composé de roches calcaires, donc généralement perméables, peine à retenir l'eau en son sein. La formation des gorges de l’Orbe correspond à la partie inférieure de l'Urgonien du Jura, autrefois décrit comme l'Urgonien jaune, Urgonien inférieur ou Russillien. Ces grès recouvrent les calcaires urgoniens[66] mais remplissent aussi des poches de dissolution ou les dolines creusés jusque dans le Jurassique supérieur[67],[68],[69]. Le faisceau de l'Heute est une structure faillée longue d'une quarantaine de kilomètres, large de quelques kilomètres, d'une orientation SO-NE, pour une altitude variant entre 650 et 780 m. Il constitue une rupture géologique et topographique entre le plateau lédonien (ouest) et le plateau de Champagnole (est). Les structures profondes ont été contraintes grâce à l'identification de huit horizons sismiques : près de la base du Cénozoïque, à proximité du contact entre le Jurassique supérieur et le Crétacé inférieur, dans le Jurassique inférieur, près du toit du Jurassique moyen, du Jurassique inférieur, du Trias supérieur, du Trias moyen et près de la base de la séquence mésozoïque[5]. Un karst a été découvert lors du creusement du tunnel de la Vue-des-Alpes. s'accumulent formant le Keuper. La carte en relief du Massif des Pyrénées comporte de très nombreux cols et sommets, préfectures et chefs-lieux et le réseau routier reliant des villes. En France, l'appellation administrative officielle reste « Massif du Jura », qui englobe des communes des départements du Territoire de Belfort, du Doubs, du Jura et de l'Ain[4]. La dernière glaciation fut plus réduite dans le massif que l'avant-dernière, expliquant la présence de dépôts de ces deux dernières. C'est ici qu'a lieu le changement de direction générale de la chaîne vers le nord-est. La formation de la perte du Rhône s'étend de l'Aptien au Cénomanien[60]. Les failles inverses et chevauchantes du faisceau sont de direction ouest, indiquant celle de la compression qui l'a formé[a 48]. Il ajoute qu'une telle action de blocage serait plus due aux bassins tertiaires, constitués de sédiments lourds, dont l'effondrement et la surcharge sédimentaire auraient enserré le Jura, le forçant à se plisser, ce dernier étant pris en sandwich entre le bassin suisse à l'est et les bassins de la Bresse et du Rhin, respectivement à l'ouest et au nord. À l'est de la Citadelle, le promontoire forme une dépression provoquée par l'érosion des marnes de l'Oxfordien. Découvrez vos propres épingles sur Pinterest et enregistrez-les. Des empreintes initialement attribuées à des Iguanodon trouvés à la Plagne près de Bienne s'avèrent être finalement celles de sauropodes de petite taille[3]. 1. Avant l'arrivée de la faille, nous sommes en présence d'une couverture calcaire du Jurassique avec un soubassement marneux. Au sein de ces reculées circulent des rivières modestes qui drainent les eaux souterraines du plateau vers la Bresse, telles la Vallière et la Seille. L'origine des cluses est encore discutée, mais beaucoup de géologues s'accordent sur le fait qu'elles résultent d'un enfoncement sur place du cours d'eau déjà présent avant la formation du massif jurassien. les roches du socle paléozoïque ont été plissées par la compression venue des Alpes. La couleur noire liée à la présence de matériel détritique (quartz, oxyde et hydroxyde de fer et matière organique), les bioturbations de type Thalassinoides apparentés à des terriers de crevettes[2], les traces de racines et les niveaux charbonneux démontrent des conditions peu profondes à lacustres (charophytes et ostracodes). Les mêmes plis, grossièrement parallèles, se retrouvent dans toute la chaîne ; le versant occidental appartient à la France, alors qu'une grande partie du versant oriental se trouve en Suisse.. La surrection du Jura date des grands bouleversements de l'époque tertiaire. Sa largeur varie de quelques kilomètres, à ses extrémités, pour atteindre un maximum de 65 km entre Besançon et Neuchâtel[11]. Il en résulte des duplications de la couverture sédimentaire ce qui favorise un épaississement important de la chaîne et accommode ainsi une grande partie du raccourcissement (jusqu'à 20 km)[26]. Autre production d'importance, le bois du Jura est en AOC depuis 2019. Le front du chevauchement est composé par une écaille crétacée à l'affleurement à la base du mont Bayard[a 64]. La moindre petite source retenue par un niveau marneux était aménagée pour le bétail. Long d'une quinzaine de kilomètres, large d'environ 3 km, d'orientation N-S, il est caractérisé par un relief marqué d'une dépression située entre deux plateaux. Les précipitations sont très abondantes sur l'ensemble du massif du Jura, avec rarement moins de 1 000 mm par an. Les plus grands domaines skiables offrent jusqu'à 40 km de pistes (). Plus on remonte vers le nord, plus nombreux sont ces plis qui forment un système de montagnes complet. Elle est située dans la partie nord du Doubs, dans une zone vallonnée et forestière, et marque la limite septentrionale du Jura plissé. L'actuel système alpin est alors un vaste domaine continental où les socles hercyniens sont mis à nu par l'érosion lors d'une phase de pénéplanation. La disposition quasi-tabulaire des couches sédimentaires favorise une érosion préférentielle des couches les plus jeunes si bien que le Crétacé est absent laissant le Jurassique à l'affleurement. L'axe anticlinal des Mercureaux est le pli majeur où sont situés les points culminants ; étant très érodé dans sa partie sud, il façonne une longue combe axiale ; vers le nord-ouest, il chevauche le synclinal de la Chapelle-des-Buis. Au fur et à mesure du plissement et du bombement des anticlinaux, les rivières ont progressivement entaillé les plis. Ces tourbières se sont mises en place quelques milliers d'années après le retrait du glacier. Elle produit plus de 53 000 t d'asphalte brut à son apogée en 1913 ce qui en faisait le plus important gisement d'asphalte d'Europe occidentale. Cet âge coïncide avec celui de l'exhumation des massifs cristallins externes qui est à l'origine du raccourcissement du Jura[86],[6],[7]. À l'origine, il s'agissait d'un anticlinal complexe formé par le bourrage de marnes salifères du Trias au niveau du faisceau ; cet anticlinal est aujourd'hui complètement érodé. Le massif du Jura s'allonge en un arc montagneux entre le massif des Alpes et celui de la Forêt-Noire. On y trouve même une voie internationale de commerce qui allait de Juris en Jovis, soit du fort de Joux au Grand St Bernard. Mais, comme l'explique Jules Thurmann dans l'introduction de son Essai sur les soulèvemens jurassiques du Porrentruy (1832), ces travaux n'introduisirent que de vagues notions qui n'expliquèrent pas encore la géologie du massif[c 1]. Il réfute par ailleurs une éventuelle action de résistance de la part des massifs cristallins environnants (Vosges, Forêt-Noire, massif de la Serre…) qui aurait pu influencer la direction et la forme des plis jurassiens. Vers le nord-est, il disparaît permettant le contact de la formation de Narlay sur la formation de Vallorbe. À partir des dépôts sédimentaires du Jurassique, on a pu établir que la région du Jura au Jurassique était un ensemble d'îlots sous un climat tropical. Lons-le-Saunier est le chef-lieu du Jura, département 39.Les chefs-lieux d’arrondissement sont Dole et Saint-Claude. Le Jura est une zone de passage importante entre la France et la Suisse. Carte de localisation en France et en Suisse. Longue de près de 500 km, elle s'étend de Crosey-le-Petit dans le Doubs à Arbignieu dans l'Ain, avec un passage dans le vignoble jurassien[25]. Le relief jurassien plissé est composé de différents éléments dus à l'érosion. Les paysages du Grand Lac Salé aux États-Unis ou la Mer Morte en Israël constituent des analogues contemporains du Jura au Trias[a 24]. Les reculées poursuivent leur développement. Cette faille décrochante permet la formation de la falaise du mont d'Or, situé à 1,2 km plus à l'ouest. Les éboulis forment un tablier au pied des falaises et des corniches rocheuses, ils sont formés par la fragmentation du calcaire par le gel. Selon son hypothèse, le Jura serait ainsi situé sur une contre-pente de la pénéplaine hercynienne sur laquelle il aurait glissé au niveau des couches triasiques plastiques[11]. Ces deux types de plis prouvent que les couches supérieures du Trias sont impliquées dans le développement des structures chevauchantes de la couverture sédimentaire et le contrôle de leur formation[b 6]. Il se répartit entre plusieurs niveaux imprégnés dont les horizons « Bon Blanc » et « Petite Couche » sont économiquement les plus intéressants. Des bancs de dolomie fossilifères et des grès à roseaux documentent des apports respectivement marins et continentaux. Ce ralentissement de la convergence génère des contraintes intraplaques qui sont transmises jusque sur l'avant-pays européen et induisent un soulèvement de la lithosphère européenne[81]. Il est caractérisé par de larges cuvettes synclinales creusées dans les calcaires marneux du Jurassique supérieur, alternées par des anticlinaux étroits constitués de calcaires du Jurassique moyen. Zone plissée, la Haute Chaîne se caractérise par la présence de plis particuliers dits « coffrés », caractéristiques du plissement jurassien. Trois surfaces ont été décrites rassemblant près de 1 500 empreintes et constituant 23 pistes à sauropodes (ichnogenres Brontopodus et Parabrontopodus) et 3 pistes à théropodes (ichnogenres Carmelopodus et Megalosauripus). Elle comporte une succession de bancs d'épaisseur décimétrique dont les lithologies varient depuis des argilites, grès aux calcaires oolitiques et bioclastiques. Cartonné Du côté du Jura français, trois sites ont été identifiés[a 12]. Pas moins de 300 séismes d'une magnitude comprise entre 0 et 5 furent enregistrés dans le massif jurassien entre janvier 2000 et décembre 2007[a 35]. Ils se caractérisent par des flancs quasi-verticaux et un sommet (dans le cas des anticlinaux) ou un fond (dans le cas des synclinaux) sub-horizontal[d 2]. Les apports en charbons soulignent par ailleurs le développement de marécages côtiers[2]. Le massif jurassien présente un grand nombre de pentes, dues aux séismes, à la nature des roches et à leur érosion. Du point de vue administratif, le massif du Jura traverse, en France, trois régions et neuf départements : la Bourgogne-Franche-Comté (Doubs, Jura, Saône-et-Loire et Territoire de Belfort), Auvergne-Rhône-Alpes (Ain, Isère, Haute-Savoie et Savoie) et le Grand Est (Haut-Rhin). Elle est ensuite surmontée par des dépôts lacustres entre le Chattien supérieur et l'Aquitanien basal et qui sont notamment bien préservés dans le bassin de Delémont[a 14]. le Jura). En un second temps, ces dépressions s'élargissent et se rejoignent formant une dépression plus longue à relief chaotique, la combe s'affirme au sommet de l'anticlinal. Les couvertures sédimentaires du domaine du Jura s'étendent par ailleurs au-delà du massif du Jura[4],[5]. Le gisement principal se concentre dans la partie supérieure des calcaires urgoniens (formation de Vallorbe) sur le flanc sud du synclinal[103]. Le massif du Jura forme une chaîne en forme de croissant longue de plus de 340 km entre Dielsdorf (Zurich, Suisse) et Voreppe (Isère, France). Si vous disposez d'ouvrages ou d'articles de référence ou si vous connaissez des sites web de qualité traitant du thème abordé ici, merci de compléter l'article en donnant les références utiles à sa vérifiabilité et en les liant à la section « Notes et références ». Parallèlement, le déplacement du bombement lithosphérique sous le Jura provoque par distension la fracturation du socle hercynien et de la couverture sédimentaire, tandis que les escarpements rocheux générés par les failles sont démantelés par l'érosion. Dans le nord du faisceau les terrains se sont plissés de manière irrégulière et dans le Revermont il y a un « bourrage » des roches en structures faillées très complexes. Le second projet a été supervisé par l'université de Lausanne (Urs Eichenberger) et la commission suisse de géophysique (François Marillier). Le massif présente des sites historiques tels que l'abbaye de Saint-Claude, la villa palladienne, le château de Joux et l'abbatiale de Romainmôtier. Ce sont les accumulations de fragments divers de toutes tailles, issus des versants des vallées par érosion (gel, ruissellement, coulées, éboulements, etc.) L’été y est donc relativement chaud, surtout au vu de l’altitude moyenne du massif. Elle est depuis ouverte au public. Le Jura interne, appelé aussi « Haute-Chaîne », « Jura plissé » ou « Faisceau helvétique », est l'épine dorsale du massif et représente l'actuelle limite nord du bassin molassique suisse. La série stratigraphique des terrains du massif du Jura inclut un socle protérozoïque à paléozoïque sur lequel repose en discordance angulaire une couverture mésozoïque à cénozoïque[a 6]. Le futur domaine paléogéographique du Jura, à l'instar du reste du système alpin, se situe alors entre la chaîne hercynienne au nord et la marge passive gondwanienne de la Paléotéthys au sud-est[79]. L'intense fissuration de ces calcaires les rend perméables à l'eau de pluie, de ce fait, les cours d'eau sont très rares sur ces plateaux, car la totalité de l'eau s'infiltre dans la roche et alimente les sources situées en contrebas des plateaux. Les affleurements des plateaux sont exclusivement des calcaires du Jurassique (ceux du Crétacé ayant été complètement érodés lors du plissement du Jura). Parmi la végétation de ces tourbes, on trouve des sphaignes, des mousses capables de se développer en milieu acide[a 16]. Ainsi, malgré l'altitude et des conditions climatiques rigoureuses, des villes relativement importantes (La Chaux-de-Fonds, Le Locle, toutes deux classées au patrimoine mondial de l'UNESCO pour leur urbanisme horloger, Sainte-Croix connue pour ses boîte à musique, côté suisse, et côté français, au nord : Pontarlier-Morteau au centre : Morez, Saint-Claude et au sud : Oyonnax, Bellegarde-sur-Valserine) se sont développées. Un autre affleurement situé à 1 kilomètre[54], suggère que le site serait bien plus étendu. Les dépôts se poursuivent globalement dans le Serravalien mais peuvent atteindre le début du Tortonien (Miocène supérieur) dans l'Ajoie[77]. Enfin le toit de la succession crétacée (Cénomanien-Turonien) est défini par la formation de Narlay et est uniquement préservé sous forme d'affleurement d'extension locale et discontinus. Leur extension dépasse cependant le domaine du Jura et se rencontre aussi dans le domaine helvétique[71]. Durant la période incluant le XVIIIe siècle et le premier quart du XIXe siècle, les terrains jurassiques du massif étaient peu connus et peu étudiés, contrairement aux terrains jurassiques anglais qui servaient de référence pour l'étude des terrains de cette période[8]. Toutes les empreintes sont attribuées à l'ichnogenre Brontopodus à l'exception de celles de Courtedoux. Au Salève, les grès furent localement exploités entre le Ve et le XIIIe siècle aux rochers de Faverges pour la production de fer et d'acier[104]. Oujon), montem de Jour en 1282 (M. G. VII, 342)[2]. C'est la combinaison de ces mécanismes qui favorise la morphologie arquée du Jura. Elles entaillent les séries stratigraphiques du Jurassique moyen et du Lias qui composent le plateau. Les reculées du plateau de Champagnole débouchent sur la combe d'Ain en incisant les calcaires du Jurassique supérieur du plateau. Parmi les séismes les plus violents de l'arc jurassien, on compte le séisme de Thise du 26 octobre 1828 qui eut les mêmes effets que celui de Baume-les-Dames et le séisme du 18 octobre 1356 à Bâle (intensité maximale de VIII) qui détruisit entièrement la ville[96],[97]. 2 mars 2017 - Cette épingle a été découverte par Emmanuel Loaiza. En Bresse, on trouve d'autres alluvions fluviatiles qui auraient été étalées par des fleuves divaguant lors du remplissage du fossé de la Bresse[a 18]. En revanche, les réflecteurs sismiques dans les couches cénozoïques sont généralement absents ou discontinus en raison d'une homogénéité des couches. Ils sont généralement de faible magnitude ( Cependant un débat demeure sur le style de déformation tectonique (tectonique thick-skin ou tectonique thin-skin) et sur les mesures de déformation[89]. Cependant, lors des hivers les plus doux, la limite pluie-neige peut se trouver vers 1 400 ou 1 600 mètres en moyenne. Des nécropoles mérovingiennes y ont été découvertes par exemple à Saint-Vit, à Doubs et sur le mont Châtel. En raison de leur nature peu compétente, les couches triasiques ont une faible qualité d'exposition. Le massif du Jura, temple des activités nordiques. Les données sismiques (profils sismiques et données de puits) ont été pour la plupart conservées par les entreprises puis rendues publiques durant les années 1990[19],[20].